Une véritable tempête médiatique secoue l’Afrique francophone. Dans une lettre adressée au président de la Confédération africaine de football (CAF), un collectif regroupant une dizaine de chaînes de télévisions nationales francophones s’est insurgé contre la nouvelle politique d’attribution des droits de diffusion de la CAN 2025, prévue au Maroc.

Selon cette décision, les chaînes publiques d’Afrique francophone ne pourront diffuser que 33 des 52 matchs du tournoi.
À l’inverse, les chaînes nationales d’Afrique anglophone et lusophone bénéficieront, elles, de l’intégralité des 52 rencontres.
Une décision jugée partiale
Les dirigeants des chaînes francophones – parmi lesquels les directeurs généraux de la RTI et de NCI – dénoncent une mesure influencée par le lobbying d’un opérateur français de télévision payante, très implanté en Afrique francophone.
Selon eux, la CAF se positionnerait ainsi comme un acteur partisan, favorisant cet opérateur au détriment des télévisions nationales africaines.
Ils estiment également que cette restriction ne touche uniquement l’Afrique francophone subsaharienne, c’est-à-dire le marché même sur lequel l’opérateur français aura l’exclusivité de la diffusion complète des 52 matchs.

Les téléspectateurs francophones pénalisés
Pour des millions de fans de football, l’impact est immédiat :
👉 Les chaînes nationales gratuites ne pourront plus offrir l’intégralité du spectacle.
👉 Pour suivre tous les matchs, il faudra obligatoirement souscrire un abonnement auprès de l’opérateur payant.
Une situation perçue comme une atteinte à la liberté de choix et une rupture avec la tradition, puisque les compétitions précédentes étaient intégralement accessibles sur les chaînes publiques nationales.
Vers une mobilisation des consommateurs ?
Les associations de défense des consommateurs, porte-voix de nombreux supporters, devraient rapidement réagir. Beaucoup s’insurgent déjà contre une décision qu’ils jugent injuste, incompréhensible et discriminatoire à l’égard des millions de téléspectateurs francophones.

Si la CAF ne revoit pas sa position, la CAN 2025 pourrait bien débuter sur fond de grande contestation populaire dans de nombreux pays francophones.

