Toni Conceiçao? Je n’ai aucun souci, je n’attendais pas mieux. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Et tant que les choses se passeront ainsi, on aura toujours quelques phénomènes comme lui, qui vont apparaître sur le banc des Lions Indomptables, tels des avatars, qui vont comme Claude Leroy, Pierre Lechantre ou Broos, d’illustres inconnus au bataillon, laisser des souvenirs inoubliables, ou comme Finke, Redon et d’autres inconnus au bataillon, passer presqu’inappercu, sauf pour nous rappeler quelques cauchemars. Ils peuvent tout aussi être illustres, comme Paul Leguen, Clemente, Arthur Jorge, Harie Haan, et ne laisser aucune marque dans l’esprit ou le tableau de chasse des trophées.
La question n’est donc pas là pour moi, tant que l’attitude de poker guide l’action, les résultats ne seront jamais arrimés à une vision, ou à des objectifs clairs. Qui peut nier l’impact de Peter Schnittger, Beara, Karl Heinz Wegang sur le football Camerounais? Pourtant, ils n’ont laissé aucun trophée. Mais la vision qui transpirait de leur activité, aura totalement changé le visage du football camerounais. Toni, dans cet exercice de poker, pourra lancer un « Ziks » avec le dé de la chance dans le ludo footballistique du Cameroun. Mon problème n’est donc pas son choix, mais ceux qui font le choix et le processus de choix. Je n’attendais pas mieux d’eux. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. S’il est demandé à une belle de nuit de faire la sélection des femmes qui l’accompagneront à des orgies, il est évident qu’elle fera prioritairement et exclusivement, le choix de celles qui font la nuit avec elle. Don’t act!
Mon problème dans la décision de doter la sélection nationale d’un encadrement technique, est le reste du staff. Les camerounais désignés pour accompagner le Sorcier Blanc. Comment voulez-vous qu’on continue à penser qu’il y a dans ce pays de l’expertise à revendre, quand Jacques Songo’o qui en plus d’avoir joué et gagné presque l’essentiel des titres que compte le Cameroun, après avoir été longtemps Entraîneur des Gardiens de but, puis Entraîneur en Chef de cette sélection, accepte de revenir plus bas, sous les autres d’un inconnu, qui a quasiment le même âge que lui, et qui ne peut pas revendiquer la même carrière de footballeur que lui? Même en sélection nationale où son nouveau Chef n’a obtenu qu’une sélection avec l’équipe du Portugal? Comment ça se passe pour que François Omam Biyick , adjoint de Clemente en 2011, accepte huit ans après, de revenir au même poste, sans sourciller?
Dois-je conclure qu’entre temps il n’a pu accumuler aucune expérience pour passer Chef? C’est donc pour si peu que se battaient les anciens footballeurs? Si je peux comprendre que les Joël Epallè, Boumsong et autres Alioum Boukar qui font leurs classes se mettent derrière d’autres entraîneurs pour affiner leur apprentissage, je ne peux pas comprendre que les joueurs de la Génération 80-90, soient encore réduits à cela. Ce sont d’insupportables sévices professionnels, malgré les services rendus. Les mêmes qu’on vient d’infliger à Emmanuel Doumbe Bosso. Longtemps Entraîneur en Chef de l’Equipe nationale A’, il vient d’être « promu » adjoint de la même sélection. Sous les ordres peut-être d’un mec hyper compétent, mais qui ne peut revendiquer son parcours. C’est cette docilité qui ne grandira jamais l’entraîneur camerounais. Attention ! Je ne revendique rien de mieux pour eux. Je leur fait juste remarquer qu’ils ont bel et bien baissé la culotte, pour des sévices inacceptables.
Martin Camus MIMB
Expert Analyste des questions de sport